Fervent romantique et virtuose ne reculant devant aucun défi, Maxim Bernard est admiré pour son jeu cultivé, un phrasé exceptionnel et une sonorité profonde qui soulèvent l'enthousiasme du public et lui valent des critiques élogieuses partout où il se produit en concert. Il est l'un des rares pianistes québécois à avoir obtenu cinq étoiles du magazine Classica pour un album.
C'est auprès du légendaire Menahem Pressler, avec qui il étudie pendant sept ans, que Maxim Bernard acquiert l'art de rechercher l'inspiration qui se cache derrière le texte musical tout en développant une personnalité d'artiste curieux et passionné, laquelle s'exprime à travers les multiples projets audacieux qu'il entreprend.
C'est ainsi qu'en 2022, son premier album solo, Hommage à Horowitz -- sous la prestigieuse étiquette Pentatone -- permettra au pianiste d'interpréter des œuvres emblématiques de Scarlatti, Mozart, Rachmaninov, Scriabine, Liszt, Chopin, Schumann et Moszowski en leur insufflant sa touche personnelle, ses idées et son style.
Ce projet nait d'une fascination pour les légendes que Maxim Bernard fréquente au quotidien : Rachmaninov, Cortot, Grünfeld, Horowitz et autres géants de l'âge d'or du piano, par la magie des enregistrements. En l'amenant à réfléchir sur l'art de l'interprétation d'hier à aujourd'hui, cette fréquentation assidue des maîtres du passé influence son approche et son art. Reprendre le célèbre programme du récital mythique donné par Vladimir Horowitz à Moscou en 1986 : voilà un pari osé qui concrétise cette passion nostalgique avec d'heureux résultats.
En effet, cette initiative lui vaudra 5 étoiles de la part du crique Alain Lompech dans le magazine Classica, de même que les louanges de Jean-Charles Hoffelé, auteur des Indispensables du disque compact classique, qui décrit l'album comme une « mise en abime lumineuse, un vrai bonheur de culture pianistique, d'intelligence. »
Musicien polyvalent au vaste répertoire, Maxim Bernard aime les défis. Lorsque le chef Yannick Nézet-Séguin lui demande d'apprendre le Deuxième concerto de Ginastera afin d'offrir avec l'Orchestre Métropolitain la première canadienne à la Maison symphonique de Montréal, le critique Claude Gingras de la Presse résumait ainsi le concert: « Le pianiste s'est montré tout à fait à la hauteur de la lourde tâche, à la fois en puissance et en intériorité. Chef et orchestre furent en parfaite synchronisation avec lui et le spectaculaire résultat provoqua une longue et bruyante ovation de la salle ».
En 2019, il fait des débuts remarqués dans un récital Chopin au Wigmore Hall, à Londres. La même année, il effectue une tournée aux Pays-Bas qui le mènera à Rotterdam, La Haye et au Concertgebouw d'Amsterdam dans le Concerto no 2 de Chopin avec le Sinfonia Rotterdam sous la direction de Conrad van Alphen. Au-delà de Chopin et du Romantisme, le pianiste canadien, loin de se confiner à une époque ou à un style, se révèle également un brillant interprète des oeuvres baroques, classiques et du XXe siècle.
En tant que soliste invité, il a offert des concerts avec de nombreux orchestres nord-américain, dont l'Orchestre Métropolitain, l'Orchestre symphonique de Québec, l'Orchestre symphonique d'Ottawa, l'Orchestre philharmonique du Nouveau Monde, l'Orchestre symphonique de Peterborough, le Kamloops Symphony Orchestra, Symphonie Nouveau-Brunswick, et plusieurs autres. Au Canada, il a collaboré avec des chefs tels que Cristian Măcelaru, Ronald Zollman, Dina Gilbert, Mélanie Léonard, Nicolas Ellis, Yoav Talmi.
Comme chambriste, Maxim Bernard a joué avec Alexandre Tharaud, l'ensemble à vent Pentaèdre, les Violons du Roy et plusieurs autres. Appréciant la complicité que procure la musique de chambre, il est toujours ouvert aux nouvelles collaborations.
Après avoir remporté plusieurs concours, dont le Concours Jeunes Artistes de la chaîne culturelle de Radio-Canada, le Concours Matinée Musicale d'Indianapolis et le Concours de concertos à la Jacobs School of Music de l'Université d'Indiana pour en citer quelques-uns, sa carrière est lancée en 2006 lorsqu'il remporte le prestigieux Tremplin international du Concours de musique du Canada.
Avec l'aide du Conseil des Arts du Canada, Maxim a séjourné en Allemagne, ce qui lui a permis de donner des récitals à Cologne et à Paris. Sa présence est aussi remarquée à Bonn, au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, ainsi qu'au Konzerthaus de Vienne, où il donne des récitals en tant que soliste.
Diplômé du Conservatoire de musique de Québec et de l'École Glenn Gould du Conservatoire royal de musique de Toronto, Maxim Bernard détient également une maîtrise et un doctorat en interprétation de l'Université d'Indiana. Il transmet maintenant sa passion pour l'instrument aux étudiants du Conservatoire de musique de Québec.